Quand faut y aller...
J'aurais pu hésiter encore très très longtemps.
Un blog, j'en avais déjà eu un, j'en avais déjà expérimenté les avantages et les inconvénients, je m'y étais attachée puis il m'avait lassée.
Un blog de plus, le mien en l'occurrence, ne me semblait pas forcément une bonne idée. Qu'avais-je de si passionnant à dire pour tenter de faire résonner ma voix dans la caisse immense qu'est la blogosphère ? J'ai réfléchi longuement à cette question. Plusieurs semaines. Pour finalement voir s'imposer à moi une réponse aussi claire que concise : RIEN.
Rien de plus mais rien de moins, alors...
Cet après-midi, parce que la force des choses - la garce ! - ne m'a laissé qu'un choix restreint, je suis tombée sur de vieux épisodes d'Ally Mc Beal. Saison 2 ou 3, le moment où, lorsqu'elle fonctionne, une série s'installe, où la mécanique bien huilée et les personnages attachants font marcher les spectateurs dans le jeu des scénaristes. J'avais oublié que ce feuilleton dégageait une si forte mélancolie et un-je-ne-sais-quoi de fataliste, quasi désespéré : les couleurs passées de la photographie, les poses et l'énergie outrancières des personnages, l'obsession d'Ally et les névroses quasi-pathologiques de l'ensemble des héros...
Je suis restée songeuse devant la fiction. Ainsi, nous avions aimé dans le monde entier nous régaler des aventures drôlement pathétiques d'une maigrelette avocate ? Je ne voulais pas de cette sinistrose dans laquelle la série menaçait en permanence de plonger.
Alors, comme remède à l'attentisme, j'ai choisi de blogguer. Car si je ne suis qu'une poussière dans la blogosphère, que ce blog n'est ni de fille, ni mode, ni geek, ni politique, tant pis, il sera. Le laboratoire numérique de mes pensées et de mon écriture.
Bienvenue.
